J’aime chanter. Chanter me réveille. J’aime entendre ma voix s’aligner avec la mélodie, mes aigus sortir de manière fluide, je me sens tout simplement vivante quand je chante.
Et pourtant, pendant des années, j’ai cru que ma voix était horrible, trop aigue, trop enfantine, on m’a même dit, quand j’avais 16-17 ans que je « saoulais avec ma voix ». Autant dire que je partais de loin !
Pourtant, dès ma plus tendre jeunesse, j’ai chanté. J’ai même participé à un concours de chant en vacances, je devais avoir 9-10 ans. Et j’ai fini 2ème, déçue de ne pas avoir la première place.
A 18 ans, je chantais tous les jours les génériques de dessins animés de mon enfance et autres animés en japonais avec un groupe d’amis , on me disait que je chantais bien – mais au final tout le monde le disait à tout le monde pour ne froisser personne – et puis un de mes « amis » m’a dit d’arrêter de chanter car je chantais mal. Fin de mon rêve…
Parce que, je ne vous l’ai pas dit, mais l’un de mes rêves d’enfance, c’était Creamy, la star de la chanson / magicienne, celle-ci tout précisément :
Bref, si l’on ajoute les « tu saoules avec ta voix » et les « tu chantes mal », bah j’ai tout simplement arrêté de chanter pendant des années.
Et puis je m’y suis remise en solo, à haute voix en me promenant dans mon quartier, une sorte d’exutoire à mes déceptions sentimentales. Le gros kiff. Personne ne m’écoutait, et c’était top. Puis, quand ma vie sentimentale s’est améliorée, j’ai arrêté.
En fait, je pense que je n’ai jamais aussi bien chanté que lorsque mon cœur était blessé. Toute l’émotion ressentie transparaissait dans ma voix. Bref, j’ai arrêté, mais j’ai continué de me nourrir de séries et films musicaux, hello Glee, Pitch Perfect et autres…
Et puis il y a 2 ans, en mai 2019, je suis allée à un séminaire pour les entrepreneurs souhaitant être guidés sur leur domaine d’intervention, animé par une coach mêlant à la fois intuition et leadership. Cette personne était capable d’extraire les trésors enfouis en nous. Et autant vous dire que pour ma part, il y avait du travail, persuadée de ne rien avoir de spécial. Qu’est-ce que je faisais là ? Je vous l’expliquerai peut-être dans un prochain article ?
« Chante », me dit-elle. Ah pardon, je ne vous ai pas dit. J’étais seule face à 28 personnes, toutes les yeux rivés sur moi.
« Chante » – « Euuh non » – « Si si !! » – « Bon ». Et c’est parti. J’ai chanté Like a Virgin de Madonna, à capella, sans préparation. 3 fois. Une fois les yeux fermés, une fois les yeux ouverts, une fois avec les mouvements ! Et ce fut magique. Tout d’abord parce que je ne pensais pas une seconde être capable de le faire… Et je l’ai fait !
Et puis parce que tout le monde dans la salle était ébahi et m’a félicitée. La coach aussi, le caméraman aussi (oui parce qu’en plus c’était filmé !), il m’a même dit qu’il ne connaissait personne qui chante comme moi, ouah !
Par la suite, je me suis inscrite à la chorale de ma ville, en tant que Soprano. Et puis une amie m’a entendue chanter et a insisté pour que je chante en direct sur la chaîne de radio de son père, en italien (je ne parle pas italien à la base…). J’ai chanté Un’emergenza d’amore de Laura Pausini à capella. Très belle expérience mais je n’ai pas donné le meilleur de moi-même, tellement j’étais stressée. J’en parle ici
Et puis à nouveau, petite pause suite au covid et port du masque en toutes circonstances, et la chorale a dû stopper pendant plus d’un an.
Il y a 10 jours, j’ai chanté au mariage d’un couple d’amis, La Vie en Rose de la mythique Edith Piaf, à capella également. Là encore, à cette perspective, avec la préparation, je me suis à nouveau sentie vivante et vibrante.
Sur le coup, il y a eu quelques fausses notes ? mais globalement je suis fière de ma prestation 🙂
A bientôt pour d’autres partages !